14 octobre 2015
Exposition Rivatoria, le retour
De retour de ma seconde exposition, les rencontres photographiques de Rivatoria, cette fois réalisées par le photo club Rivatoria de Jassans Riottier, et magnifiquement organisées par des membres plus sympathiques les uns que les autres, d'une efficacité parfaite et toujours de bonne humeur. Pas une fausse note, plein de sourires. Merci infiniment à eux tous.
Merci bien sûr à tous les photographes rencontrés, ainsi que leur entourage, amis, famille, visiteurs. C'est toujours un plaisir de croiser d'autres regards et d'autres sensibilités, de la passion, de la chaleur et de la gentillesse. Nous sommes tous là, organisateurs et photographes. Je suis la blonde qui n'a pas bien compris le concept du lever de bras. ;) (Photo Jean-Marc Tournier)
Voici ma petite seconde maison pendant ces deux jours. Comme annoncé précédemment, j'ai présenté des portraits en noir et blanc, rassemblés sur une sélection un peu "intemporelle", de ces photos dont on peut se demander en quelle année elles ont été prises. Vous en connaissez certaines, vous m'avez d'ailleurs aidée à faire mon choix. Pour les autres, elles feront l'objet d'un autre post. Merci à tous ceux qui se sont arrêtés, m'ont parlé de lumière, m'ont laissé un petit mot, toujours précieux. Merci à ceux qui se déplacés exprès, et aux connaissances virtuelles qui sont devenues réelles. Merci pour toutes les émotions positives, les regards et les sourires. Merci à ceux qui m'ont poussée à présenter un dossier, et aux inconnus qui m'ont sélectionnée. Merci à Michel pour les tirages, parfaits, même demandés la veille pour le lendemain, ou presque. :)
Une vue d'ensemble de la salle où on peut apercevoir mon stand (Photo Bernard Moncet)
Et une vue prise d'un autre côté (Photo Bernard Moncet)
J'ai photographié tous les stands, car dans chacun il y a eu au moins une photo que j'ai aimée, parfois beaucoup plus, souvent toutes ! Que ce soit dans le domaine de l'architecture où je suis nulle mais que j'adore regarder, celui des photos de voyages, les paysages, la macro, les photos surréalistes ou abstraites, et bien sûr les autres portraits. Mais il serait impossible de présenter ici 32 photographes, (pour ceux qui ont facebook, ils sont tous là) alors je vais juste m'arrêter à celui là, mon coup de coeur et presque voisin, car les photographes étaient rangés par thèmes, et lui aussi présentait des photos en noir et blanc. Il s'appelle Maxime Franch, il a 19 ans.
Il présentait des photos de SDF, photographiés à Lyon. J'ai beaucoup aimé toutes ses photos, ses cadrages qui limitent une personne à l'essentiel, son visage, souvent ses mains aussi. J'aime ses traitements également, inspirés de Lee Jeffries qu'il admire. Tous ses portraits ont un prénom, sauf celui-ci justement "without name", car il est muet. Mais que son visage est beau et éloquent !
Mais surtout j'ai aimé sa démarche. Aller parler avec eux, leur demander l'autorisation de les photographier, les faire participer à la photo en leur montrant le résultat et leur demander de se déplacer un peu en fonction de la lumière, et lorsque la photo est faite, retourner les voir quelque temps après pour leur offrir un tirage. Des moments forts et émouvants, saisis ici dans ce triptyque. J'ai aimé son message aussi : "Allez leur parler, et offrez leur une photo plutôt que de l'argent..."
Pour découvrir d'autres photos de Maxime : https://500px.com/maximefranch, ou à son nom sur facebook pour ceux qui y sont.
Quant à mes propres photos, ce sera pour la prochaine fois...
Commentaires
Bonsoir Pastelle, un tout grand bravo pour le partage de ces magnifiques photos, du groupe, des stands et de toi dans ton stand.
Je te souhaite une très belle continuation dans ce que tu aimes faire, la photo.
Bravo aussi à ce jeune de 19 ans. Merci pour tout, j'apprécie beaucoup.
Bisous et douce soirée ♥Salut Sophie,
Personnellement, je n'aime pas le travail de Lee Jeffries, même si ses photographies partent d'un bon sentiment. Ce genre de photographies n'a rien d’artistique, le dire serait même une insulte à la dignité de ces êtres privés de tout qui errent dans nos villes avec la seule certitude d'une mort prochaine ; mort à laquelle, ils ne pensent même pas, trop préoccupés qu'ils sont, journellement, à chercher de quoi manger et un lieu pour dormir.
Qui aurait cru que l'on appellerait, un jour, un homme, une épave ? Autant, j’admire tous ces navires échoués qui jonchent les côtes de Bretagne ; autant, j’exècre tous ces corps délabrés qui jonchent les obscurités des villes. Ce genre de photographies tient plus du reportage, un sensationnalisme qui me rebute où l'on filme ou photographie sans état âme (sans la possibilité d’intervenir) ; où, on expose, à tous, la misère sous son aspect le plus brut, afin de satisfaire à la curiosité générale, afin en somme d’exorciser ce malheur auquel, nous échappons.
"Tant qu'un homme pourra mourir de faim à la porte d'un palais où tout regorge, il n'y aura rien de stable dans les institutions humaines." (Eugène Varlin)
http://chaman.fr.over-blog.net/article-34268342.html
Bien à toi…Un grand merci pour tes impressions suite à cette expo.
Lorsque je vois tes vues "aériennes" j'ai l'impression qu'il y avait nombre de photos en N&B.
Et merci également de nous faire découvrir le "travail" (je n'aime pas ce mot lorsque je parle de la pratique de la photographie) de ce jeunot qui ose parler à ces laisser pour compte de la société et en faire des portraits qui nous secouent un peu beaucoup.
Et celui que tu nous montres ici est vraiment magnifique.Bravo pour cette expo et la joie que tu en as tirée !!! et bravo à ce très jeune photographe qui ose, et qui s'expose aussi, car effectivement la démarche n'est pas facile, je comprends aussi la réaction de Kristen Chaman, et je ne saurais comment me positionner: tout dépend de l'état d'esprit du photographe ... il y a forcément un lien de coeur à coeur pour que la photo se fasse ... l'éthique est une éternelle question, quand il s'agit de reportage ...
Une belle exposition assurément ! Un excellent choix que tes portraits "intemporels"
Pour Maxime, je salue son superbe travail, et sa démarche de pouvoir, et savoir parler à travers ses photos du quotidien des personnes de la rue.... même si je me sens mal à l'aise vis-à-vis du sujet, la frontière entre le voyeurisme et la démarche artistique est mince, chacun avec ses sensibilités l’interprétera différemment j'en suis certaine !
Je suis allée voir le travail de Maxime et de Lee Jeffries (j'y ai reconnu des photos déjà vues). Sans aucun doute je préfère le travail de Maxime qui est vraiment bon. Ses photos conservent le côté humain à contrario de Lee Jeffries ou j'ai ressenti devant certaines photos un côté...je ne saurai expliquer par des mots.
Merci d'avoir partagé avec nous ce beau moment.très belles photos
la photo du vieux est très touchante ça exprime beaucoup de choses !
http://www.softesthetique.com/liposuccion-tunisie.phpJoli coup de projecteur sur cette expo et Maxime. J'aime sa démarche qui peut engendrer, ailleurs, la controverse. Son regard n'est pas sans me rappeler celui d'un photographe dont j'admire le travail, Sébastien Barthe. Les sans domicile fixe sont malheureusement les mêmes à Paris qu'à Lyon ou ailleurs. Le portrait de without name avec son regard pénétrant et ce sourire ramène chacun à un peu plus d'humilité dans le monde "d'égo portraitistes" et de geignards.
Merci pour ce partage.Et de 2 ! ... Expositions je veux dire ! Un grand bravo, quelle formidable récompense ! Et comme on dit toujours : jamais 2 sans 3... Belle suite à toi...
Pour ce qui est des photos de ce jeune, je suis admirative de son talent mais en revanche son choix de photos me dérange un peu, sans trop savoir expliquer pourquoi. Sans doute parce qu'il s'agit de S.D.F... On touche là un sujet sensible et essayer de faire du beau avec est sans doute délicat. Même si les clichés sont magnifiques, je ne peux m'empêcher d'être un peu mal à l'aise...Bravo Sophie pour cette expo et merci pour le lien.
Une démarche intéressante qui (elle est sincère je n'en doute pas) met en avant ces laissés pour compte, et de par la beauté du travail (l'art) leur donne une place dans notre monde.
Oui Kristen, ce n'est peut-être pas grand chose une photo et quelques mots, mais la rencontre, la parole échangée, une cigarette fumée ensemble sont bien plus que quelques pièces. Les photos de Maxime ne sont pas celles d'un voyeur ou d'un François-Marie B., il ne fait pas d'argent ou de sensationnalisme avec, non, il raconte leur existence et ses photos sont belles.
J'ai fait plusieurs fois des photos d'un SDF, Michel, discuté et échangé avec lui; je ne l'ai pas vu depuis longtemps là je suis un peu inquiet car l'hiver arrive.
Bonne continuation à toi Maxime, et à toi aussi Sophie bien sur !@ Jean-Luc.M
Vous me lisez mal, dans mon commentaire, je parle du travail de Lee Jefries, uniquement de Lee Jeffries, non pas de Maxime Franch, un photographe en devenir qui, en tant que tel, est en quête d’éprouver les styles et les courants passés ou présents. Maintenant, pour moi, photographier un laissé-pour-compte ne participe aucunement à une démarche artistique, c'est seulement un étalage grossier. Je suis admiratif devant les visages burinés de gens vivant dans des régions au climat rude, beaucoup moins devant les visages exsangues de gens condamnés à l'infortune d'un état social.
Il me semble que vous confondez beauté et bonté, mais cela vient du fait que vous n'êtes pas, vous-mêmes, du mauvais côté de la médaille. Vous, vous voyez la beauté de ces photographies ; tandis que moi, je vois la bonté de ces déshérités qui se prêtent à poser bien que leur situation désespérée les a forcés, depuis longtemps, à faire le deuil ou le déni de leur amour-propre. D’ailleurs, comment pourrait-on survivre et supporter à la fois, le poids dédaigneux du regard des passants, ou encore le non-regard affligeant d'autres encore plus accusateurs, sans cette perte d’amour-propre ? L'’image est, pour tout le monde, ancrée au souvenir ; proche à la vue et à l’esprit, pour nous ; proche à la vue et loin à l'esprit, pour eux.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/la_mort_des_pauvres.htmlJ'ai bien regardé Pastelle, tu n'es pas la seule blonde à ne pas avoir levé la main!
Le visage du beau "without name" m'a beaucoup touchée. Tu sais, je côtoie chaque jour des personnes non verbales et la puissance de leurs regards m'a souvent troublée et parfois même fait baisser les miens.
Il est beau ce gars, moi j'aurais envie de m’asseoir prés de lui pour lui raconter quelque chose de beau afin qu'il m'offre un sourire.Coucou, je trouve enfin un peu de temps pour venir te trouver et découvrir ta participation à cette expo qui avait vraiment l'air très riche. Félicitations pour tes portraits, tu maîtrises vraiment parfaitement ton sujet. Et que dire de ce jeune photographe sinon qu'il m'épate. Il fait preuve d'une belle maturité dans à démarche et dans ses photos.mbelle fin de semaine.
Bravo à vous pour cette belle participation!
Des portraits magnifiques que vous avez réalisés, et toujours un oeil bienveillant sur le travail des autres, merci également pour ce jeune talent que vous nous faites découvrir.
Ah! Comme certaines fois je regrette que la téléportation ne soit pas encore inventée! Je serais venue avec un tel plaisir!
Je suis SUPER HEUREUSE pour toi que cette expo ait été un succès et j'irai voir sur 500 px les photos de ton voisin de stand. Ca fait plaisir de voir que la relève est là. Bravo Sophie !