17 octobre 2014
Chef d'oeuvre en péril
Petit retour dans l'hôtel d'Eugénie, présenté ici et là.
Je prends un risque en titrant ainsi une série comportant un autoportrait, mais je n'ai rien trouvé d'autre... :)
Avouez que c'était tentant, un autoportrait dans un monument historique ?
Indubitablement un chef d'oeuvre
Et incontestablement en péril...
Que ce soit l'entrée des toilettes, de la toilette pardon
Ou une simple porte de placard....
Toutes les portes sont devenues sans issue
Pour combien de temps encore ? ...
La qualité des photos n'est pas extraordinaire, je suis arrivée au bout des possibilités de mon appareil sans pied. Mais je trouve que ça retranscrit bien l'amosphère des lieux.
Dernière série à suivre...
Commentaires
Sympa cette (re)visite
J'aime beaucoup.
A mon avis tu n'es pas "arrivée au bout des possibilités de mon appareil sans pied" ni des tiennes, vu ce que j'ai déjà vu sur ce blogOn voit les sources de lumière sur ces photos. Il y a donc de la lumière dans l'ombre ... c'est fait pour ce blog.
En regardant les EXIF de la dernière photo, tu es a 1/125, ISO8000, F6.3. Tu trembles déjà tant que ça ? Nooooonnnnrire. Tu peux au moins aller jusqu’à 1/50 avant le flou de bougé je pense. Je vais à 1/30 voir 1/10 sans flou, adossé. Aussi je vois dans ces photos sans trépied, plein de possibilités de poser et caler ton APN, et donc de rester sous 800 iso (pas 8000), avec retardateur, pose longue, etc. Si tu es très soigneuse ou si l'endroit est vraiment très sale : emporte un petit carré de moquette ou mieux, ce genre de mousse d’emballage qui ne glisse pas et dont je ne sais pas le nom... existe en blanc et en noir... te voila bien avancé
Cela dit c'est nickel et certains miroir irait bien chez moi !Tu as raison, tes photos ont quelque chose de fragile, d'imparfait qui nous permet de ressentir si justement l'atmosphère du lieu, qui parle au coeur autant qu'aux yeux. Ce sont des photos vibrantes, qui donnent à ressentir plutôt qu'à voir la désolante beauté d'un agonisant.
Le talent, c'est aussi cela, me semble-t-il : savoir être imparfait...
Cette série sur l'hôtel d'Eugénie me touche au plus profond; merci Pastelle.
Et je trouve réconfortant de savoir qu'Eugénie a reçu un jour la visite émue et respectueuse des fées et des bons génies, le temps d'une danse, d'une douce et tendre valse en images.
Ça donne envie de croire aux miracles.
Et à la résurrection des chefs d'oeuvre en péril...Quand j'étais petite...
... disons, j'avais 7 ans, j'ai habité une maison 'bourgeoise, qui a laissé des souvenirs qui resteront gravés jusqu'à la fin des temps. Elle avait, entre autres des miroirs comme ceux que tu présentes, et je me souviens très bien des plafonds avec ces belles rosaces.
En me promenant avec toi et tes photos, je me souviens, du parquet, du grenier, des caves, des pièces, du jardin, devant, du grand portail, du jardin, derrière, de la terrasse, du tilleul, du bassin aux poissons rouges, des crocus plantés autour, de la roseraie, des glaïeuls, du petit pommier, du petit poirier, du figuier sauvage, de ma balançoire, du grand mur où j'aimais me chauffer avec les lézards au soleil, des deux pruniers, mais aussi du perron et des deux escaliers à droite et à gauche qui menait à l'entrée, du marronnier gigantesque ou mon 'couillon, de chat siamois (le premier - messire Réza) était resté coincé à la cime et miaulait pour que l'on vienne le chercher, les pavots (oui oui) au pied des marches, la grande, lourde, massive porte en bois avec la main en butoir, mais où il fallait sonner pour que la porte s'ouvre automatiquement, les longs couloirs aux grands carreaux noir & blanc, le mur granuleux d'un rose un peu passé qui menait à la terrasse à la vigne vierge, où il fallait connaître pour voir en chemin la poignée dorée d'une porte en trompe l'oeil qui menait sur un escalier en colimaçon, une rambarde en bois tout le long, puis, arrivé dans le hall, une autre tarabiscotée en fer forgé d'un vert étrange (j'aimais bien faire l'équilibriste dessus au risque de me rompre le cou) le parquet de la chambre de mes parents, avec la grande cheminée de pierre, les fenêtres hautes et étroites avec un rebord large où mon cher chat (encore lui) se donnait rendez-vous avec sa copine et puis et puis et puis, tes photos ont fait courir mes doigts sur le clavier plus vite que ma pensée et m'ont fait m'éloigner de DAME EUGENIE et de tes photos désolée...
Un auto-portrait petit petit petit... chère Pastelle, mais je t'envoie de gros GROS GROS bisous calinoux <3 Merci pour ces belles photos toutes en ombre, lumière, histoire et beauté en décrépitude...
nb : j'étais petite, le proprio n'avait pas le fric pour entretenir et moâ les problèmes de chaudières, de fuites d'eau & Cie ne me touchaient pas, je laissais ça à mes parentsbonjour Pastelle
tu aurais pu faire un auto-portrait plus visible !!
j'aime beaucoup ces décors poussiéreux et délabrés .
ils sont magiques pour fixer des images insolites .
la banquette me plait beaucoup , moi qui veux changer mon canapé !
même dans des conditions d'éclairage difficile tu as bien tiré ton épingle du jeu .
c'est ça la classe !
t'embrasse très fort ma belle .Une très belle série. Le 4ème cliché a ma préférence. On imagine le travail derrière les détails de ce décor mural. La 7ème photo est très bien réalisée. Le cadrage et l'effet grand angle donne toute la dimension de la pièce. Merci de continuer à nous régaler avec cette vieille demeure. Bonne journée.
C'est impressionnant ... sais-tu comment ce lieu "en est arrivé là" ? ça me fait penser à la famille du tsar ... et en haut du grand miroir, je crois reconnaître Eugénie ... merci pour cette belle série ... en regardant ces photos, mes sens autres que la vue me parlent: l'odorat "sent" l'odeur qui doit y régner aujourd'hui, tandis que l'ouie me transporte dans le passé, me faisant entendre les rires, les voix, les froufroutements des robes à crinoline ...