07 novembre 2012
Françoise, plus loin...
Vous souvenez-vous de Françoise ? Je l'avais présentée sur mon blog en août 2011, juste après l'avoir découverte, parce que j'avais été épatée par cette femme, et je le suis toujours. Un petit clic sur sa photo pour retrouver cette première note. En résumé, Françoise est une femme qui un jour a décidé de faire une "trrrrès longue randonnée", de l'Ardèche à la Chine à pied. Partie avec un ami, elle a continué seule au bout de six mois.
(Auto portrait Françoise)
Aujourd'hui le grand voyage est terminé. Partie de l'Ardèche le 2 novembre 2010, elle est rentrée en juin 2012, et tout ce temps elle a marché... Marché et traversé l'Italie, la Grèce, la Turquie, la Géorgie, l'Arménie, l'Iran, les Emirats, l'Inde, la Thaïlande, le Laos, la Chine, le Japon. Quand on regarde sur une carte, ça impressionne. Ca ne fait jamais que 38 723 kilomètres !
Dès qu'elle le pouvait, elle postait une note sur son blog, avec des photos, et c'était à chaque fois absolument passionnant, beau, émouvant, et drôle. Entre autres.
Elle vient de publier un dernier message sur ce blog, en guise de bilan, et pour répondre à certaines questions. Ca s'intitule : "Mais qui a marché ?", et c'est aussi passionnant que tout le reste. Elle y parle en tant que femme, en tant que voyageuse, en tant qu'humaine. Je me suis amusée à illustrer quelques uns de ses mots, qui m'ont frappée, avec ce que j'avais sous la main...
"[en Italie...] Donc, en gros, tu portes un sac à dos et voyages sans voiture = tu es pauvre. Tu es pauvre = tu es voleur. Tu es voleur = peut-être es-tu aussi un assassin.
Ce qui pousse certaines personnes croisées à s’enfuir littéralement lorsqu’on les salue, des femmes à hâter le pas dans les rues désertes lorsque vous marchez derrière elles, et certains enfants à vous jeter des pierres."
Je précise que tous ces extraits sont ici sortis de leur contexte et qu'il vaut mieux aller lire la note de Françoise, ici, ainsi que toutes les autres ! Même son article sur le matériel est intéressant à lire, surtout pour ceux qui font de la randonnée, mais les autres aussi ! Le minimalisme de sa garde robe m'a laissée très rêveuse d'ailleurs. :)
Katbrakatjamb, ça se lit en fait dans n'importe quel ordre, chaque étape comme un roman en même temps qu'un livre d'images.
Un immense merci à toi Françoise, pour cette merveilleuse aventure que tu as partagée avec nous. Et j'espère qu'un jour te viendra l'envie d'en faire un livre. Plus loin que la peur de l'autre...
Commentaires
J'aime ton illustration ...très symbolisée mais si parlante!... (Et vive les mélanges de couleurs!)
Et puis, pour le futur éventuel livre que tu souhaites lui voir rédiger, le plus dur est fiat: tu lui as trouvé un bien joli titre:" Plus loin que la peur de l'autre!"...
Bises du soir...
Et merci pour la découverte!La voyageuse, l'humaine, la femme ...
J'admire, je serais incapable de marcher ainsi, à travers le monde, des kilomètres durant, moi qui me fatigue au bout de quelques pas ... Quelle belle leçon d'âpre-tissage puis d'apprentissage et d'élévation ... pour le marcheur, aller plus loin, rencontrer l'autre, l'étranger, affronter l'inconnu, braver les difficultés, se dépouiller de l'inessentiel, repartir d'un bon pied malgré la douleur, faire la route seule ... ce smarties vert, plein d'espérance !( j'aime tes photos, le long collier de sa marche ) qui choisit de poursuivre quand on lui jette la pierre, par peur, par ignorance ... il faut de l'audace, du sucre pour l'énergie et le métabolisme
il faut la fraîcheur d'y croire encore et en corps ...
As-tu lu Un chemin de promesses d'Edouard et Mathilde Cortès ? j'ai aimé, dans la continuité d'autres marcheurs en couple, mais là, seule ...C'est une belle aventure... Quel courage...
Je pense que le retour à la vie "normale" ne doit pas être si facile que ça au final...
Au fait, pour parler photo...
Tu as toujours de très jolies modèles... Et pour ces 3 photos si colorées, tu en as fait quoi de tes modèle une fois terminée la séance de pause... Tu les as croqués..???Chapeau bas à cette personne pour ce périple si particulier.
Heureusement pour tous ceux qui n'ont ni son courage, ni l'opportunité, ni les moyens physiques permettant de suivre ses traces, l'expérience de l'altérité, de l'aventure et de la différence, de même que le dépassement de la peur peuvent se faire chaque jour, au coin de la rue (dans mon quartier pauvre et multiculturel, par exemple) et au profond de nous-mêmes aussi. Surtout.
J'ai adoré ton illustration smartesque, c'est à la fois esthétique, rigolo et parfaitement adéquat.
Comme quoi l'aventure se trouve aussi au fond des boîtes de bonbons !Heureux qui, comme ulysse, a fait un beau voyage
Bonsoir Sophie,
Avant-hier, j’étais chez elle (Sur son blog) ; et je m’attendais donc à cet article. (Car je lis aussi les commentaires de ceux que je visite) Pour ma part, j’ai relevé ce passage : « Quelque soit la langue, ma capacité à la parler, ou celle de mes interlocuteurs à s'exprimer en Anglais, la communication était surtout tributaire de la bonne volonté, de la curiosité, de l'envie de communiquer.
Où que ce soit, on parvient toujours à se faire comprendre lorsqu'on joue à deux à ce jeu là. »
Françoise est une femme exceptionnelle ; car peu d’entre nous aurait été capable de réaliser une telle expédition, sûrement aussi à cause de cette peur de l’autre. D’ailleurs, il semblerait bien que ce soit la peur qui gouverne les hommes, et cela depuis la préhistoire. S’il n’y avait l’instinct, l’homme serait le plus piteux des animaux. (http://0z.fr/4f00R) La politique, la peur ; la religion, la peur ; la police, la peur ; la justice, la peur ; partout, la peur ? Euh, peut-être pas ! Car chez pastelle, personne n’a peur ; ou du moins, on le consent comme Tiffany dans "enfermement".
Je profite de ce jour propice ; de ce jour joyeux - qui sont les qualificatifs appropriés dès que l'on parle de Françoise - pour vous dévoiler une astuce informatique très utile à mon sens. Il faut appuyer sur la touche f3 en haut à gauche du clavier pour faire apparaître une petite fenêtre à droite de l’écran. Cette petite fenêtre est magique ; car elle permet les recherches manuscrites. Il suffit d’écrire à l’intérieur le mot ou les mots recherchés pour qu’aussitôt elle stabilotte (plus drôle que surligne) le mot recherché partout où il se trouve, les touches précédent et suivant permettant de voyager dans le texte à la vitesse de l’éclair. Si vous entendez un ding sonore pendant l’écriture, c’est soit que le mot est mal orthographié ou bien qu’il n’existe pas dans l’ouvrage.
Bien à toi, bien à vous…Je suis totalement admirative ! Ce loooong chemin et tant d'autres, ce sont des rêves que j'ai toujours eu, mais qui ne sont restés que dans le domaine du rêve ... je vais bien sûr aller voir ces récits et moi aussi j'espère de tout coeur qu'un livre suivra ! Bravo à Françoise pour tout ce qu'elle a fait, et Merci à toi du partage de cette belle aventure ! Bonne fin de semaine Pastelle
Bravo Françoise!! J'adore les aventurières, mais quel courage et quelle audace!! je suis "stomakée" - Je met des baskets à mes didi et je vais aller, voyager, sur ce blog les longues soirées de ce prochain hiver. Merci à Kristen pour l'astuce F3 mais... j'ai été longue à trouver "la fenêtre de droite"
)
Très bel hommage pour cette femme courageuse, je suis en admiration. J'aime beaucoup aussi tes petites équations avec des pastilles de plusieurs couleurs. Dans la vie malheureusement, c'est un peu plus compliqué que ça. Très beau article. Merci Pastelle pour ce partage. Passes un bon fin de semaine. Julie
Bonsoir Pastelle. Je ne connais ni Françoise, ni son blog mais ce que tu dis de son exploit me donne envie d'en savoir davantage. Je suis admirative devant le courage de ceux et celles qui vont au bout de ce genre de rêve et je sais à quel point je serais incapable de faire ça, seule de surcroît...
Un grand bravo à Françoise et merci à toi de nous avoir fait partager son aventure. Tes images colorées collent parfaitement au sujet.
Bonne soirée à toi Pastelle
J'étais allée sur son blog, mais malheureusement, je n'y suis plus retournée ensuite, quelle gourde ! Je vais essayer de m'aménager un moment pour ce voyage.
Ces phrases me marquent particulièrement dans ce que tu as retenu : "Partout le discours est le même:Ailleurs est dangereux. Mais ailleurs, c’est toujours chez quelqu’un qui pense pareil. Déroutant."
Tellement vrai, même au coin de nos rues ! La peur de la différence, de l'inconnu ! C'est terrible !
Bises et bonne soirée et... chapeau bas à Françoise.