05 février 2012
Traboules en dégradés de teintes
Pour ceux qui ne connaissent pas, une traboule est "un passage réservé aux piétons, débutant par un couloir d'entrée, et traversant un ou plusieurs bâtiments pour relier une rue à une autre". C'est le bon moment pour les visiter, il y fait moins froid qu'ailleurs... Les traboules sont aussi un refuge.
Véritable réseau sillonnant toute la vieille ville, c'est l'endroit idéal pour jouer aux gendarmes et aux voleurs. La première fois que j'en ai entendu parler c'était dans une série de livres pour enfants, "Les six compagnons" (de la Croix Rousse). Ils réussissaient toujours à échapper aux méchants en utilisant ces traboules, qui dans ma tête d'enfant étaient comme des passages secrets. De manière plus sérieuse elles ont servi aussi aux résistants lors de la seconde guerre mondiale, ainsi que lors de la révolte des Canuts.
Pour moi aujourd'hui elles ont un charme fou de par leurs couleurs, leur lumière particulière...
Du beige
Au jaune
Souvent dans de chaudes teintes orangées
Et même en rose...
Le verbe "trabouler" signifie donc "traverser un quartier par une traboule".
Mais à l'initiative de certaines lyonnaises, Soène en premier, j'ai découvert une nouvelle utilisation à ce mot. "Trabouler", c'est aussi passer un thème d'un blog à l'autre, au gré de l'inspiration. Un sujet est repris sur le blog d'un autre, qui renvoie au premier. Peut être que quelqu'un va trabouler sur ce billet pour parler d'autres passages, par exemple. Ou d'autre chose en rapport qui l'inspirera. ;)
Commentaires
Le système de traboule est très ancien. J'ai vu un village entier (du moins dans sa partie médiévale) construit un peu comme des traboules. C'était en Italie, dans l'arrière pays de Vintimille. Toutes les rues étaient recouvertes ou du moins partiellement et c'était un vrai dédale. j'ai compris depuis, pourquoi. L'hiver, avec la neige, les gens pouvaient continuer à vivre normalement. pas de chasse-neige à l'époque.
L'origine de la construction des traboules à Lyon est sans doute plus liée sur la défense. Je les ai visités, c'est en effet très intimes. j'ai aussi lu les compagnons de la Croix Rousses et c'était un de mes livres préférés!traverser
en fait "trabouler" c'est traverser... cela vient du franco-provençal.
Ce n'est pas un moyen de défense, mais un résultat d'urbanisme : on a construit derrière les bâtiments sur rue et du coup il fallait bien un passage. Dans l'autre rue il s'est produit la même sur-construction et le passage entre les 2 cours des 2 bâtiments principaux s'est maintenu. Ailleurs (par ex de l'autre côté du Rhône et dans la même ville) les cours sont closes et l'on ne peut pas passer.
Comme le dit Martine, c'est aussi très pratique pour traverser un quartier au sec, surtout quand on a de la soie à transférer.
Les photo sont magnifiques de lumière, d'ambiance... et prendre une traboule ce n'est pas facile, j'en ai fait la semaine dernière à la Croix-Rousse et je ne les exposerai pas !
Je retiens "trabouler dans la blogsphère" ce néologisme est pratique et bien venu !!traboulons donc..
Que dire? Parler de tes photos, elles sont belles. Elles savent restituer la lumière, les teintes, le coté confidentiel de ces endroits? Parler du froid, et de l'avalanche de commentaires que cela a suscité?
Je voulais te tirer mon chapeau. Il y a eu une réponse, à ta place, j'aurai hésité à la supprimer..
Trabouler, jolie formule.Je n'ai eu l'occasion de vraiment les visiter, l'association l'a fait l'année dernière mais j'étais à l'hosto...
J'aime particulièrement ta première photo.
Trabouler en langage informatique, c'est donc mettre des liens, si j'ai bien compris.
Moi aussi, cocon aujourd'hui. C'est marrant, je pensais que tu allais bientôt nous mettre des photos de la fontaines de bartoldi sous la glace car j'en ai entendu parlé aux infos, il gèle mais l'eau n'est pas coupée, du coup elle est toute glacée et je me suis dit que ça allait te donner des idées... suggestions...
Gros bisous et bon dimanche ma belle.Je savais que Lyon était truffé de "traboules" mais grâce à tes photos l'image que je m'en faisaisse précise.Je ne les voyais pas si colorées et si "bon chic, bon genrs" mais je pense que tu as choiside nous montrer celles que tu as jugées dignes de ton appareil photo.La couleur orangée est particulièrementagréable
Traboules
J'en connais pas mal de ces traboules et certaines sont de petites merveilles. Le quartier Saint Jean est celui que je préfère à Lyon de même que j'aime le marché aux fleurs du dimanche le long des quais. C'est une très belle vie et tes images des traboules sont dans une jolie lumière. Je me sens un peu réchauffée tout à coup.
Sympas ces traboules, en prime, tu as de la chance, pas un piéton, pas un touriste pour venir troubler ta quiétude...
Difficile de dompter la "balance des blancs" avec ce style d'éclairage, néanmoins, les tons restent bien chauds, ça fait du bien...
Sur la dernière photo, on voit la vie en rose...
A bientôt... Bonne soirée.Les traboules à la Pastelle ont un charme supplémentaire. Tes photos les rendent encore plus belles qu'en réalité. Et puis, surtout, il n'y a personne !
Merci pour ton clin d'oeil. Elles me manquent un peu nos "trabouleries"... le temps passe, les temps changent !
Bonne semaine
(je te conseille une petite visite au lac du Parc de la Tête d'Or qui est gelé... tu devrais te régaler...)J'ai vécu une dizaine d'années à Lyon et j'ai toujours eu beaucoup de plaisir à traverser ces traboules justement. Elles ont toutes un petit quelque chose, entre poésie et parfois un peu terrifiante ! à la limite du coupe-gorge.
Celles-ci présentent des teintes chaleureuses, on a du mal à imaginer qu'il fait froid au dehors !
concept
j'aime beaucoup ce mot traboule qui va bien je pense avec cette ville ésotérique qu'est MIRLINGUE
j'aime bien aussi cette façon de vous approprier ce mot...jolies photos...